Je continue actuellement mes études universitaires en sciences humaines, en m'appuyant sur les apports d'approches en 'science de l'expérience vécue' (Petitmengin & al, 2015) pour articuler et construire mon projet global qui consiste, en quelques mots, à examiner l'interdépendance, depuis le point de vue des vivant·e·s auxquel·le·s je suis en mesure de poser des questions. J'ai en ce sens pris le temps de me former à l'entretien d’explicitation, avec Joëlle Crozier puis Pierre Vermersch, de 2016 à 2018 ; et je poursuis ce cheminement depuis 2021 en apprenant à manier les techniques d'entretien et d'analyse micro-phénoménologiques, avec Claire Petitmengin et au sein de groupes de pratique en micro-phénoménologie. Pour m'approcher de la notion d'interdépendance depuis une perspective aussi concrète que possible, je m’intéresse plus précisément aux expériences vécues de l'intersubjectivité affective. Cet intérêt spécifique se déploie pour le moment sous la forme de plusieurs espaces de travail expérientiel, dans des situations de pratiques contemplatives, improvisationnelles, de dialogue et d'enquête, rassemblés sous l'intitulé tisser mille gestes mineurs, l’improvisation en questions. Je suis particulièrement intéressée par la possibilité de mettre en lumière, au fil des expériences et des échanges, les éventuels effets des relations interspécifiques (humain·e·s-animaux, humain·e·s-arbres...) sur l’épanouissement des intelligences affective et écologique des humain·e·s.